Intéressant, quoique la lecture de l'article me rend perplexe. Quand on lit le texte, les conclusions suggèrent que les peintures sans cuivre s'en tirent moins bien et offrent de moins bon résultats.

Toutefois, en regardant les tableaux, les peintures sans cuivre sont plus nombreuses en proportion à obtenir la mention excellente et, dans le dernier tableau, la seule peinture qui obtient la mention excellente après 16 mois d'exposition est sans cuivre. Et encore, la peinture qui obtient ce résultat n'est recommandée que pour une seule saison. Il me semble que le texte n'est pas tout à fait fidèle aux observations des tableaux et reflète davantage les conclusions de leur sondage auprès d'utilisateurs. Or, j'ai toujours un gros doute quand aux résultats de tels sondages, qui ont rarement une quelconque valeur scientifique et qui sont de plus biaisés par les parts de marché des fabricants. Les utilisateurs achètent généralement ce qui se trouve d'abord sur les tablettes de leur marchands et là, la domination des grands fabricants est flagrante. Il ne faut pas s'étonner que des peintures issues de fabricants moins présents soient moins cotées. La force de l'habitude est aussi importante, nous achetons souvent toujours la même chose uniquement par habitude, de même que beaucoup refont leur antisalissure chaque année sans se demander si c'est vraiment nécessaire, par simple rituel.

Dans les trois premiers tableaux (test de six mois), j'ai compté 13 peintures sans cuivre et 5 d'entre elles sont notées comme excellentes. En comparaison, j'ai compté 44 peintures au cuivre, dont 7 recueillent la mention excellente. Voyez la différence des rapports. Si vous voulez des pourcentages, ça donne 38% d'excellence pour les sans cuivre vs 16% pour les peintures au cuivre.

L'autre considération importante est le mouvement du bateau. Si celui-ci bouge beaucoup, cela fait une grosse différence.

J'ai un bateau en alu en Méditerranée. L'alu exclut d'emblée les peintures antisalissures au cuivre. Quand j'ai acheté le bateau fin 2016, celui-ci avait déjà une peinture qui datait au moins de 2013 et je n'ai rien touché depuis. Le bateau navigue pour des périodes de deux mois avant d'être sorti de l'eau pendant les retours au pays. Pendant que nous naviguons, le bateau bouge quand même pas mal, avec des escales qui n'ont jamais dépassé une semaine. Un tout petit coup de karsher suffit à la fin de la navigation pour tout nettoyer et ce, sur une peinture qui approchera bientôt dix ans. Bien sûr, les eaux de la Méditerranée ne sont pas encore aussi chaudes que celles des Antilles, mais ça pousse quand même assez vite dans les ports quand le bateau ne bouge pas.

C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme (Renaud)



Antoine (C&C 30)